par Niels Sarys
Cartus le cambrioleur halfelin (Jo), Lion l’éclaireur (Dono), Accacius le mage (Mich) et Anastasia la barbare (Zaël), viennent de pénétrer dans le Monastère de San Paulina. Mais il semblerait qu’un comité d’accueil les attendent… Bonne lecture :)
La bande d’aventuriers s’est agglutinée derrière la porte en bois bardée de fer qui relie la crypte au monastère de San Paulina. La botte droite d’Anastasia fait céder les gonds. La porte s’ouvre sur un cloître verdoyant. La barbare s’avance, se remémorant un vieux dictons sur la peur et les souris. Comprendra qui pourra.
A peine passe-t-elle la tête qu’un carreau d’arbalète frappe le bâti de la porte. Elle recule. Accacius qui suivait, tente de la rendre invisible grâce à sa magie. Mais il ne trouve pas le temps de terminer son incantation. Un carreau se plante dans son avant-bras. Le magicien trébuche, poussant un cri de douleur. Cartus, Lion et Silver sont à l’intérieur, jaugeant la situation. Impossible de voir d’où viennent les tirs. Lion fonce à travers le jardin pour gagner en visibilité. Des tirs le manquent de peu.
N’écoutant que son bravoure, Anastasia sort, épée à la main. Elle s’avance au centre du jardin et provoque ses ennemis. Du deuxième étage, trois traqueurs se dévoilent, arbalètes braquées sur notre héroïne. Ils leur somment de déposer les armes. Anastasia esquisse un sourire. “Lâche ton arme putain !” - la barbare continue de le défier du regard.
Pendant ce temps, Cartus et Accacius cogitent. Un rapide coup d’œil vers les cercueils donnent une idée à l’halfelin : ils feront une bonne couverture ! L’arcaniste et le voleur saisissent le cercueil, en dégageant son propriétaire et le hissent au dessus de leurs têtes. La différence de taille des deux compères rend difficile la manœuvre, mais les voilà en route vers le cloître.
Lion repère plusieurs portes et appelle son loup. Le traqueur prononce son ultime requête et décoche son trait vers Anastasia. Celle-ci lance alors un couteau de lancer vers une des silhouettes. S’en est trop pour eux. Ils tirent. Anastasia ne bougent pas d’un cheveu, laissant les carreaux se planter autour d’elle. Elle esquisse un sourire. Un des traqueurs saute de la balustrade, dévoile sa lame et défie Anastasia en duel. Derrière les deux combattants, Cartus et Accacius apparaissent, couvert de leur bouclier de fortune. De sa main libre, Accacius lance un projectile magique qui vient écraser un traqueur contre les épaisses pierres du monastère. Cartus profite de la diversion pour grimper au premier étage à l’aide de son grappin.
Anastasia et son adversaire se jaugent. Le sbire de l’œil rouge s’avance. D’un geste vif, la barbare le décapite. Le corps de l’homme fait quelques pas puis s’effondre.
A l’étage, Cartus tombe nez à nez avec la lame d’un traqueur. Il l’esquive de justesse en se jetant de l’autre côté de la rambarde et se hisse. A peine sort-il sa rapière que l’ennemi lui décroche un coup en pleine mâchoire. Cartus tombe à la renverse. Il saisit un couteau de lancer mais rate sa cible. Accacius lance un projectile magique qui explose le mur de pierre. Les débris blessent Cartus et le traqueur. Ce dernier en perd son arme. Il se traîne vers elle mais trop tard, Cartus est déjà dans son dos et le pique de sa lame.
Après ce combat, l’équipe reprend ses esprits. Ils explorent les deux couloirs, par groupe de deux. Lion et Accacius découvrent un long corridor donnant sur un lieu de prière. Le sol y est trempé du sang des prêtres récemment trucidés. A l’approche de la pièce suivante, Silver montre les crocs. Lion décide de faire demi-tour, toujours suivi par son frère. Au dessus d’eux, Cartus et Anastasia parcourent un autre corridor, caractérisé par une grande fresque représentant les miracles des anciens dieux elfiques. Au bout du couloir, une porte close bloque le passage. Cartus jette un œil par la serrure. Une statue trône au milieu de la pièce. Mais la statue semble se mouvoir, comme recouverte de chaire grouillante. Cartus recule brusquement de la porte, terrifié par ce qu’il vient de voir. Lui et Anastasia retournent sur leurs pas.
Ils reviennent tous dans le cloître et montent le camps. Cartus prépare un repas avec les quelques rations emportées. Mais malheureusement pour Anastasia, un terrible mal de ventre ne tarde pas à la tourmenter. Elle jette son assiette de colère aux pieds du halfelin. Chacun monte la garde tour à tour, le temps pour les blessés de reprendre des forces. Quelques heures plus tard, le groupe décide de passer par le couloir inférieur. Ouvrant progressivement la porte, Cartus découvre un traqueur endormi, accompagné de plusieurs molosses. On peut entendre le ronflement bruyant des chiens. Mais Cartus a un plan ! Il s’infiltre dans la pièce, sans un bruit, et tente d’attacher le maître-chien à la colonne sur laquelle il est appuyé. Les autres restent prêts à intervenir si les chiens se réveillent. Cartus étend sa corde. Il la passe progressivement autour de la taille de l’ennemi… Quand soudain, l’homme se réveille et agrippe sa massue de fer. Cartus tente de l’immobiliser. Les molosses sortent de leur torpeur, mais Anastasia et Lion les tuent avant qu’ils ne puissent mordre le pauvre halfelin. Cartus fini par tuer le maître-chien.
Les aventuriers continuent d’avancer dans les obscures couloirs du monastère, traversant les dortoirs et scriptoriums saccagés par l’Ordre de l’Oeil Rouge. Ils se retrouvent bloqués au carrefour de deux ailes du bâtiment. Ils se mettent à chercher une sortie, mais la porte est bloquée. Soudain, des pas se font entendre depuis l’aile ouest. Des traqueurs apparaissent, comme pourchassé par quelque chose. Ils se dirigent rapidement vers nos quatre amis. Accacius incante un sortilège et envoie une boule de feu sur le groupe d’homme. Certains se jettent par la fenêtre pendant que d’autres se roulent à terre, agonisant dans les flammes. Mais d’autres continuent à affluer. C’est à ce moment qu’Accacius comprend ce qui les fait fuir. Un amas de chair rampant les poursuit, dévorant les plus lents, et se meut dans leur direction. Paniqués, nos héros défoncent la porte donnant sur la pièce suivante et s’y enferme, basculant une armoire pour bloquer l’accès. De l’autre côté du mur, les cris d’agonie des traqueurs se poursuivent durant plusieurs minutes. Puis le monastère retrouve le silence.
La barbare en tête, le groupe poursuit sa traversée du temple. Ils terminent enfin par trouver le cœur du monastère. Une immense statue d’un ancien dieu les observe. Elle semble taillée dans le marbre le plus pure. A ces pieds, un homme est agenouillé devant une pile de cadavres. “Qui êtes-vous ?!”, interroge Lion. La silhouette se relève doucement, puis se retourne, dévoilant un œil rouge sur son plastron. Mais cette fois, l’œil est bien réel. Il scrute nos héros et son porteur commence à s’avancer vers eux, d’un pas lourd et cadencé. Lion décoche une première flèche mais manque sa cible. Ils l’ont compris, il s’agit de Grild, et quelque chose le contrôle. Lion réussit à toucher la créature dans l’œil, mais deux tentacules sortent du corps de Grild et étranglent Anastasia et Lion. Anastasia tranche la tentacule pour s’en libérer. Cartus, voyant la situation dégénérer, analyse la situation. Il jette un œil au plafond et aperçoit l’énorme lustre surplombant l’ennemi. Il s’extirpe du champs de vision de la créature et entame une périlleuse ascension. Accacius lance une boule de feu qui vient embraser Grild. Mais la magie attire la puissance de l’œil. La marque rouge apparaît sur la main du magicien, laissant une douleur sans commune mesure parcourir son corps. Il tombe à genou. La tentacule attire Lion vers la créature. Lion se débat, tentant d’atteindre l’œil. Le lustre bascule. Tous regarde Cartus. Le halfelin coupe la corde. Le lourd lustre s’écrase sur Grild… et sur Lion.
Le nuage de poussière retombe. Anastasia et Accacius se jettent sur les débris pour en faire sortir Lion. L’éclaireur est mal en point, mais il respire. Cartus fouille le corps sans vie de Grild. La chose qui le possédait s’est évaporée. Il trouve un étrange grimoire dans l’une de ses poches et le donne à Accacius. Le magicien agrippe son frère pour l’aider à marcher. Anastasia pousse les immenses portes de bois, laissant apparaître la forêt bordant le monastère. Mais au loin, quelque chose semble arriver. Cartus reconnaît l’emblème de l’Ordre d’Othan, une troupe de chevaliers aux services de l’église. S’ils les trouvent là, qui sait ce qu’ils penseront. Nos héros s’enfoncent dans les bois. Une fois éloignés du monastère, ils montent le camp. Anastasia se charge d’allumer un feu pendant qu’Accacius prend soin de son frère. La nuit ne tarde pas à venir. Mais alors qu’ils se pensaient tirés d’affaire, plusieurs silhouette en armure sortent des bois, les menaçant de leurs épées. Un des hommes s’avancent, retirant son heaume : “Je suis Dolmus, Commandeur de l’Ordre d’Othan”.
A suivre…
Illustration du header : Abbaye de Fontenay
par Niels Sarys
